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Antananarivo

Antananarivo – le parc de Tsimbazaza

Antananarivo – le parc de Tsimbazaza

    Tsimbazaza

    Ce quartier excentré du sud ouest de la capitale doit son cadre paisible et verdoyant au vaste parc qui regroupe un Zoo, avec son arboretum, un musée de Paléontologie et un musée d’Ethnologie. La visite de ce complexe permettra de mieux cerner l’identité de Madagascar avant de partir à la découverte des différentes régions de l’île. L’entrée principale du parc, près de l’Assemblée Nationale, est aussi celle de l’Académie nationale des arts, des sciences et des lettres.

    Le Parc Botanique

    Il s’ordonne autour d’un lac peu profond peuplé de nymphéas aux fleurs violettes, de jacinthes d’eau et de touffes de zozoro (Cyrus madagascariensis), grand roseau parent du papyrus d’Egypte.

    L’ombrière, dans la partie nord du parc, abrite principalement des fougères malgaches, comme la Cyathea (15m de haut), et des orchidées endémiques telles que Eulophiella, Gastrorchis et Angraecum aux fleurs spectaculaires.

    Parc botanique Tsimbazaza

    La palmeraie, en contrebas, réunit cent dix espèces malgaches et étrangères, dont le ravinala (aussi connu sous le nom d’arbre du voyageur), emblème de l’île, et le raphia, dont les palmes échevelées peuvent atteindre 12m de long.

    Ailleurs, on peut admirer des végétaux représentatifs des milieux les plus arides de l’île : baobabs, kalanchoes, aloès, didiereas et autres plantes xérophiles.

    Parc tsimbazaza

    Ce parc vallonné est planté d’arbres et d’arbustes ornementaux qui fleurissent tour à tour, le parant de couleurs variées tout au long de l’année : Bauhinia au fleurs blanches ou roses, Eythrina aux fleurs rouges, Frangipaniers aux fleurs jaunes ou rouges, Ipomea arborea aux fleurs blanches… et toutes les variétés d’hibiscus.

    Madagascar est réputé pour la variété et la beauté de ses orchidées, telle l’Angraecum. L’une d’elle produit la vanille, « pétrole brun » dont l’île est le premier producteur mondial.

    Broceras madagascariensis (landibe), le seul producteur de soie endémique.

    La section de paléontologie proprement dite débute avec la reconstitution d’une colonne vertébrale de dinosaure et une exposition d’ossements et de restes fossilisés provenant de divers champs de fouille de l’île, tel un crâne découverte dans la région de Mahajanga (Majunga) qui devrait permettre de reconstituer le Botryospondilus madagascariensis, ainsi que de reste de dinosaures du sous-ordre des sauropodes (quadrupèdes herbivores) ou des théropodes (bipèdes herbivores).

    Lolo

    Un peu plus loin – soit un bond dans le temps de plusieurs centaines de millions d’années – apparaissent les premiers lémuriens du tertiaire malgache (Megaladapis, Archaeolemur…), d’un intérêt scientifique majeur dans la chaîne zoologique.

    Sont aussi exposés des squelettes de subfossiles du quaternaire, dont l’hippopotame nain et l’aepyornis, oiseau géant de 3m de haut pouvant peser jusqu’à 500 kg dont l’œuf, d’une capacité de 7 à 9 litres, est considéré comme la plus grosse cellule du règne animal.

    Le Musée d’Ethnologie

    Il aborde la culture malgache à travers les objets du quotidien et certains aspects du mode de vie : nattes et chapeaux dont les matériaux et les motifs tissés varient selon l’utilisation, mortiers en bois ou en pierre servant à piler le riz, le maïs et les brèdes (plantes potagères), lamba en soie ou en rabane….

    Plante à Madagascar

    Une section est consacrée à l’art de la coiffure et à la combinaison des stresses : en kipetaka (« petits disques»), en dokodoko (coiffure dite à boules), en kivona (petits chignons sur la nuque).

    Une autre est réservée à la sculpture sur bois, art à signification hautement symbolique dans lequel les Zafimaniry se sont particulièrement illustrés.

    Sont également exposés des objets de culte traditionnels : amulettes et colliers de protection, perles d’envoûtement, bracelets d’invincibilité…