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Imerina

    L’ANKARATRA

    Visible d’Antananarivo en toute saison, le massif de l’Ankaratra constitue la partie centrale de la dorsale Nord–sud de l’île. La principale ligne de crête court à plus de 200 m d’altitude sur près de 100 km et culmine à 2.643 m au Tsiafajavona («là où le brouillard ne se lève jamais»).

    C’est au pied de cette montagne, à Ambohitrakolahy (la « colline du coq ») que, selon la légende, la fille du souverain céleste Andriananahary, serait descendue sur terre en apportant un coq et une poule. Elle aurait sacrifié le coq et prélevé dans son jabot des graines de paddy qu’elle aurait semées, donnant naissance à la riziculture.

    Des hauteurs de l’Ankaratra, la vue porte jusqu’à la capitale au nord, au lac Itasy à l’ouest, vers la forêt de Tsinjoarivo à l’est, les cuvettes rizicoles de Sambaina et de Vinaninony au sud, de toute part, sur les sommets des Hautes Terre malgaches.

    A travers le massif

    L’Ankaratra offre les paysages les plus divers – bouquets de fougères arborescentes, pinèdes, tapis de bruyère, fleurs rares comme l’edelweiss, monts chauves et troués de lavaka, énormes rochers – et de multiples possibilités de randonnée.

    D’Ambatolampy bourgade fleurie à 68 km au sud d’Antananarivo sur la RN7, une grande piste tracée par les troupeaux de zébus, et aujourd’hui empruntée par les 4×4 et les VTT, traverse le massif d’est en ouest.

    Elle dessert Faratsiho, ville la plus haute de Madagascar (1.792 m), via le col du Mahafompona (2.386 m).

    De là on peut rejoindre Antsirabe en taxi brousse en passant par la RN 43 et Sambaina ou par Vinaninony et Ambano (45 km de piste à travers les vergers).

    La Station forestière et piscicole de MANJAKATOMPO

    ANGAP Madagascar

    Juste avant Ankeniheny (7 km à l’ouest d’Ambatolampy), une piste à droite, mène à la station forestière et piscicole de Manjakatompo, accessibe sur autorisation de l’ANGAP (Association nationale pour la gestion des aires protégées).

    Ce domaine préservé de 1.000 ha, où l’on tente de reconstituer la forêt primaire de l’Ankaratra, offre d’agréables possibilités de randonnée et de bivouac, surtout entre mars et juin quand tout est encore vert.

    Si pêche et chasse y sont formellement interdites, ses cascades et ses rivières procurent une agréable fraîcheur et l’on peut se baigner dans le lac aux Dames ou dans le lac Froid. Un petit circuit de randonnée, au sud de la station piscicole, dessert l’arboretum des Mimosas et l’étrang du même nom.

    Du parking aménagé près de table d’orientation (à 2.111m) et de l’arboretum d’Anosiarivo, les sportifs peuvent atteindre en quelques heures le sommet du Tsiafajavona (2.643m) et son cairn au pied duquel les gens de la région viennent déposer des offrandes.

    TSINJOARIVO (45 km au sud–est d’Ambatolampy)

    C’est sur ce superbe cadre alors densément boisé, sur une éminence dominant le cours de l’Onive, que Ranavalona se fit bâtir un palais de villégiature en 1840.

    A l’est du rova (citadelle royale), l’Onive dévale la colline (150 m) en d’impétueuses chutes, les cascades d’Andriamamovoka. Tsinjoarivo, les « mille points de vue », est un lieu sacré et des processions y sont organisées pour le nouvel an malgache.

    ANTSIRABE « riche en sel » (167 km au sud d’Antananarivo par la RN7 et le chemin de fer)

    Antsirabe, la coquette, est sise à 1.550 m d’altitude dans une cuvette cernée par les cônes volcaniques du Famoizankova au nord (2.367 m), du Vontovorona à l’est (2.055 m), de l’Ibity au sud (2.240 m) et de L’Itongafeno à l’ouest (2.202 m). Cette tranquille petite ville d’altitude possède un climat sain mais aussi le plus frais de Madagascar : en hiver, la température peut descendre jusqu’ à 0°C.

    Usine Ranovisy à AntsirabeHistoire

    Antsirabe n’était qu’un petit village où les gens de la région venaient s’approvisionner en sel, quand, dans les années 1870, des missionnaires norvégiens, séduits par la fraîcheur de son climat et les vertus curatives de sa source thermale, ouvrirent le premier centre de cure.

    Antsirabe : place de l'indépendance

    Bientôt doté par les Français d’un établissement de bains, d’un luxueux hôtel, d’une gare et d’un bureau de poste, le “Vichy malgache” connut le faste des villégiatures coloniales dans la première moitié du XXè siècle.

    La « Cité des Merveilles »

    Ce petit musée d’Antsirabe a été fondé par la doyenne des exploitants miniers de Madagascar. Il présente, notamment, une belle collection de minéraux provenant de différentes régions de l’île et des spécimens de rubis, d’émeraude et de saphirs.

    « Le gendre qui travaille devant une belle-mère aveugle se dépense en pure perte »
    Proverbe malgache