Faute de preuves archéologiques, l’histoire des origines malgaches reste, à ce jour, purement conjecturale. Ainsi, les Vazimba, qui selon la tradition orale, auraient abordé l’île en des temps reculés, conservent tout leur mystère.
On s’accorde donc à penser que la Grande Île a été peuplé par des migrations successives en provenance de l’aire indonésienne et africaine. Les migrations indonésiennes, amorcées vers le Vè siècle, connurent leur apogée au IXè siècle et se poursuivirent jusqu’au XIIIè siècle.
On ne sait si les premiers immigrants vinrent directement à Madagascar où s’ils longèrent les côtes indiennes, maldives, arabiques puis est-africaines, faisant commerce et peut être souche, avant de s’établir sur les côtes nord et nord-est de la Grande Île.
Les apports africains sont aussi difficiles à cerner et à dater.
L’immigration a-t-elle débuté après que les Bantous ont acquis la maîtrise de la navigation, au VIIIè siècle, ou avant?
Il se peut qu’une population porto-malgache, née du métissage d’éléments bantous et indonésiens, se soit formée sur les côtes d’Afrique orientale, ou mieux, aux Comores, avant de rallier Madagascar.
On sait, toutefois qu’entre le VIIIè et le XIè siècle, des commerçants arabes puis (mêlant tradition africaine et islamiques) ont installé des comptoirs et de petites colonies sur les côtes nord-ouest, nord-est et est de Madagascar.
Dans le même temps, les clans issus des migrations précédentes s’organisaient, non sans s’affronter. Certains se déplacèrent en suivant les côtes, tandis que s’amorçait la pénétration indonésienne de l’intérieur.