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Le Rova à Antananarivo

Les pavillons du Rova Antananarivo

Les pavillons du Rova Antananarivo

    Manjakamiadana, « Où il est aisé de régner »

    L’édifice plus le imposant du rova fut construit, en plusieurs phases, en lieu et place d’un petit pavillon de bois élevé datant du règne d’Andrianampoinimerina. Ranavalona Ière demanda en 1839 à Jean Laborde de lui édifier un palais dans le style de la Tranovola.

    Anatirova : Le Temple, Besakana, Mahitsielafanjaka, Tranovola et Manampisoa

    Comme les anciens pavillons royaux, la structure de l’édifice reposait sur un énorme pilier central, taillé dans un tronc de palissandre (1m de diamètre, 39 m de haut) rapporté des forêts de l’Est par une armée d’esclaves et dont l’érection prit une quinzaine de jours.

    En 1841, Manjakamidadana se présentait comme un palais en bois de 30 m long sur 18 m de large abritant six salles superposées. Les hautes colonnes portant les galeries des deux premiers étages allégeaient les proportions du bâtiment. Le palais était peint en blanc, hormis les balustrades des étages, rouge et noir.

    En 1869–1872, à la demande de Ranavalona II, James Cameron dota le palais d’un encadrement de pierre de taille comprenant une galerie et quatre tours d’angle de style italianisant. Les édifices en dur étant alors l’apanage exclusif des défunts, la reine fit intervenir astrologues et prêtres pour solliciter la bénédiction de ses ancêtres avant de lever l’ “édit royal ancestral” régissant cette norme de construction.

    Sous la République, on installa des collections de peintures dans les deux grandes salle du rez–de chaussée et du deuxième étage et, sous les lustres en cristal de l’ancienne salle du trône, au premier étage, le trône en bois doré, des tenues royales d’apparat, des bijoux, palanquins, tentures précieuses et autres témoignages de splendeurs révolues.

    Besakana, « Qui préserve bien »

    Ce pavillon fut bâti vers 1800 à la demande du roi Andrianampoinimerina selon les mêmes principes que Mahitsielafanjaka. Il s’élevait à proximité de la Besakana d’Andrianjaka, symbole de la royauté naissante.

    Le Temple Royal

    Il fut dessiné par William Pool pour Ranavalona II et le Premier ministre baptisés le 21 février 1869. La première pierre fut posée le 20 juillet 1869. Par la suite, le peuple fournit gracieusement – comme le voulait le “service du roi” – 35 000 pierres de taille, son meilleur bois et ses meilleurs ouvriers. La construction dura de 1872 à 1880.

    Mahitsielafanjaka, « Un esprit droit règne longtemps »

    Mahandrihono, pavillon royal d’Ambohimanga, servit de modèle à cette maison édifiée vers 1796.
    Prototype des anciennes demeures royales, cet édifice à pièce unique de 6 m sur 4 m, aux murs en palissandre et au toit de chaume de 18m de haut, détermina pendant trois siècles le style architectural en Imerina.

    Il abritait le lit surélevé du roi Andrianampoinimerina, celui ou il recevait tour à tour ses douze épouses, un foyer, des ustensiles de cuisine, quelques armes, des sièges et une table.

    Tranovola « La Maison d’Argent »

    Louis Gros construisit vers 1820 à la demande de Radama Ier, le premier édifice royal à étages, fenêtres vitrées, vérandas et toit à quatre pans couvert de bardeaux.

    Les clochettes en argent qui festonnaient le toit lui donnèrent sont nom. Un aigle en bronze importé de France et semblable à celui du porche veillait sur l’édifice.

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    Ce palais fut démoli sur ordre de Ranavalona Ière et remplacé, en 1845, par une demeure plus vaste mais de même caratère, destinée au futur Radama II. Les murs de la grande salle d’audience et de réception du rez-de chaussée étaient décorés de scènes de la vie de la cour (cérémonie de circoncision d’un prince, parade de l’armée…). La Tranovola, elle aussi transformée en musée, exposait des portraits et sceaux des rois malgaches et des cadeaux des souverains européens.

    Manampisoa, « Surcroît de Beauté »

    Rasoherina fit construire cet élégant palais par William Pool de 1865 à 1867 sur des plans de James Cameron. L’édifice en bois mesurait 20 m de long sur 10 m de large et 17 m de haut.

    Peint en noir et rouge, il se distinguait par la grâce de ses balcons et par l’introduction de colonnes plates cannelées à chapiteaux ioniques. Les parquets, plafonds, lambris et balustres ouvragés étaient en bois d’ébène et de palissandre.

    Manampisoa fut transformé au XXè siècle en un musée de la famille royale : costumes d’apparat, armes, bijoux, coiffures, ornements, instruments de musique, vaisselle en argent, meubles etc.