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Artisanat et Mode

La parure à Madagascar

La parure à Madagascar

    Si coiffures et bijoux traditionnels répondent au désir de plaire et de paraître, ils marquent aussi l’appartenance à un groupe culturel et varient selon les circonstances. Bien souvent, la parure a également pour fonction de conjurer la maladie ou le mauvais sort.

    Ces traditions ont nettement reculé dans les villes face aux modes occidentales, ne subsistant que sous leurs aspects les moins spectaculaires, tels le vangovango, bracelet qu’apprécient les hommes comme les femmes, mais auquel s’ajoutent souvent des bijoux de style occidental.

    Bijoux Protecteurs

    Bijoux protecteurs

    On prête des vertus talismaniques à certains bijoux. C’est le cas du collier-amulette (ody) dont le devin guérisseur (ombiasy) a investi chaque perle d’un pouvoir particulier.

    Quartz, or et argent

    Les premiers bijoux connus étaient faits principalement de quartz local et de cornaline importée de Cambay (Inde).

    Les perles de verroterie apparurent avec les navigateurs arabes. L’or, souvent importé, était jadis réservé aux rois. L’orfèvrerie de l’argent s’est surtout développée au XIXè siècle, à partir de pièces de monnaie fondues.

    Les gens du sud façonnent encore de beaux colliers associant argent et verroterie d’importation, tandis que l’argent filigrané, d’origine arabo-persique et indienne, est travaillé sur les côtes nord-ouest, nord et nord-est.

    Coiffure

    Jadis, les coiffures masculines étaient aussi complexes et variées que celles des femmes.

    Bouchon d’oreille

    Les femmes d’âge mûr de la côte nord-ouest portent encore ce bijou en argent filigrané, probablement d’origine indienne.

    Chaîne Sakalava

    Les maillons de ces grosses chaînes en argent servaient, à l’occasion, de moyen de paiement.

    Peigne masculin

    Jadis, les hommes ornaient leurs coiffures élaborées de peignes en bois, sculptés de figurines.

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    Masque de beauté

    Tatouages

    Pratiqués jadis surtout dans les régions côtières, ils sont tombés en désuétude. Le motif solaire, souvent tatoué sur les visages, affirmait, pense-t on, la force et la virilité de homme, les qualités amoureuses de la femme, mais, aussi les appartenance sociales.

    Masque de beauté

    Utilisé par les femmes, principalement dans le Nord-Ouest, il est réputé pour éclaircir le teint, atténuer les rides, adoucir la peau et la protéger du soleil. Il a aussi son langage. Certains masques sont réservés aux femmes mariées, d’autres aux femmes indisposées.

    Danseur Bara

    Sa parure associe des colliers-amulettes, une coiffure composite de tresses et un serre-tête dont les perles et rondelles en métal remplacent les traditionnelles découpes en coquille.

    De nos jours, seules les villageoises perpétuent la tradition : coiffures en boules des Sakalava, tresses « en paillasson » des Mahafaly, tresses « pendantes » des Tanala, nattes des Merina… Ne pas être « coiffée » marque souvent le deuil.