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Antananarivo

Antananarivo – la ville basse

Antananarivo – la ville basse

    Le cœur de cette agglomération très décentralisée occupe un périmètre qui va d’Analakely à Antaninararenina.

    Analakely

    Vers 1900, les rizières et les marécages d’Analakely (« petite forêt ») furent asséchés pour permettre l’installation du Zoma, grand marché du vendredi alors établi à Antaninarenina, et la construction de la gare.

    En 1910, ces deux pôles furent reliés par l’actuelle avenue de l’Indépendance. En 1997, quand Analakely a été reconstruit avec le concours de l’aide japonaise au développement, le Zoma a été transféré à Antanimena.

    Analakely

    L’Avenue de l’Indépendance ( araben’ny Fahaleovantena ) est une imposante artère bordée d’élégants immeubles à arcades, terrasses et pergolas conçus par l’architecte Cantalou dans les année 1930. S’y côtoient des banques, des boutiques, des Hôtels, le siège d’Air Madagascar, un marché artisanal, des bouquinistes et des lapidaires.

    A son extrémité nord se dresse la Gare de Soarano, dessinée par Fouchard (1908-1910), d’où partent les trains à destination de Toamasina (Tamatave), d’Ambatondrazaka et Antsirabe. L’avenue de Indépendance est prolongée au sud par l’Avenue du 26 juin 1960 (araben ny 26 jona 1960).

    Antaninarenina

    L’escalier Ranavalona Ière, qui grimpe d’Analakely à Antaninarenina, au sud-ouest, est bordé d’échoppes d’opticiens, de fabricants de tampons et d’artisans passés maître dans l’art de la récupération.

    La Place de l’Indépendance, juste en haut de l’escalier Ranavalona Ière, est agrémentée d’un joli jardin au centre duquel une stèle de granit commémore la restauration de la souveraineté en 1960.

    Un peu plus loin s’élève le Palais d’Ambohitsorohitra, bel édifice ocre en pierre et brique, d’inspiration Renaissance conçu par Jully (1890), qui fut successivement la résidence et l’ambassade de France, puis la résidence de la république malgache jusqu’à l’inauguration du palais d’Etat d’Iavoloha. Il abrite actuellement les bureaux de la Présidence.

    Antaninarenina

    Isotry

    Si les rues de ces quartiers populaires sont encombrées de pousse-pousse rouge et noir chargés de bois, de riz, de matériaux de construction, son marché (avec ses couturières, ses marchandes de sobika, ou « cabas » et autres vanneries) est très calme. Près du canal et des vestiges du théâtre Kianja Mitafo Isotry (Tranompokonolona Isotry), une petite maison abrite le siège des soixante-douze troupes de hira gasy. Près du pont Ramalanjaona se trouve la plus importante station de calèches – laquées de rouge, de vert de noir – de la capitale.

    Antanimena et Behoririka

    C’est à Antanimena, derrière la gare de Soarano, sur la route de Mahajanga (Majunga), que le Zoma s’est installée en 1997, sur ses étales, qu’abritent de grands parasols de coton blanc sont exposées les productions de la Grande Ile : orchidées et tissus, bois sacrés et fruits tropicaux, piments et vanille, viandes et plantes médicinales…. Behoririka, le quartier voisin, s’ordonne autour d’un petit lac artificiel et marché établi sur sa rive. La communauté chinoise anime les restaurants et épiceries qu’affectionnait Jean Paulhan.

    Besarety

    Dans ce quartier de la périphérie orientale, sur la route de Toamasina (Tamatave) stationnaient jadis des cohortes de charettes venues des quatre coins de l’Imerina. Si de tels convois se font plus rares, les marchés de Besarety en perpétuent le charme, tandis que le restaurant La Rotonde est le rendez-vous des voyageurs venus du monde entier négocier rubis, saphirs, émeraudes et or de Madagascar.

    Tsaralalàna

    Principale quartier indo-pakistanais de la ville, Tsaralalàna s’étend au sud-ouest de la gare avec ses bazars, ses quincailleries et ses bijouteries, son imposant hôtel Taj, ses restaurants Shalimar et Mehrane, son night-club Indra…