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Les Douze Collines Sacrées Imerina à Madagascar

Les collines sacrées – au Sud

Les collines sacrées – au Sud

    sud

    Cette colline boisée qui culmine à 1 400 m domine la vallée de la Sisaony. Le village fondé vers 1725 s’étage sur trois terrasses reliées par des escaliers – la localité moderne est descendue dans la plaine, près de la route.

    antsahadinta

    Sur la deuxième terrasse, au dessus de l’église et du parking, reposent Andriamangarira, fondateur d’Antsahadinta, et Rabodozafimanjaka, l’une des douze épouses du roi Andrianampoinimerina chargée par ce dernier de gouverner le village après la destitution du tyranneau local. Hélas, suspectée de manœuvres politiques contre son royal époux, la malheureuse fut soumise à l’ordalie du tanguin (tangena, «poison») et en mourut. Du Rova qui s’élevait jadis à côté de ces tombeaux de pierre subsistent quelques vestiges.

    Sur la troisième terrasse, on peut voir la tombe d’Andriamboatsimarofy, qui régna sur Antananarivo avant d’être renversé par Andrianampoinimerina et de mourir en exil en 1794.

    Le dernier tombeau est celui du général Ratsimihara, décédé en 1889, dont les descendants occupent la grande maison de bois voisine.

    La Vallée de la SISAONY

    La visite d’Antsahadinta peut s’insérer dans un circuit qui suit le cours de la Sisaony, d’Ampitatafika au pont d’Ambatofotsy, sur la RN7. Cette excursion peut se faire en une journée en 4×4, à moto, à VTT ou même à pied en se faisant déposer à Ampitatafika en reprenant un taxi-brousse à Ambatofotsy.

    D’Ambohijoky, une piste remonte la vallée de la Sisaony sur 8 km en suivant les méandres de la rivière. Le pont qui enjambe la Sisaony, au PK 22 de la RN 7, est un lieu de promenade dominicale des Tananariviens. Près d’une station forestière, on y vend les fraises et les roses cultivées entre Ambohijoky et Ambatofotsy, de part et d’autre de la rivière.

    D‘Ambohijoky, gros bourg agricole à 10 km au sud-est d’Antsahadinta, prendre la direction d’Anosizato – plein Nord. A Soalandy, bifurquer vers l’est pour rallier Ampandrana, à 3 km

    Ce site juché sur la crête de l’Ambohitraina qui a conservé sa belle porte-corridor en pierre, est considéré comme le berceau de la monarchie Merina. Rafandrana, le premier roi Merina, s’y serait installé après avoir combattu les Vazimba.

    On vient de loin déposer des offrandes sur son tombeau et sur ceux des autres princes enterrés à proximité. Le village d’Ambohimasimbola s’étend au pied de la colline.

    La piste débouche sur la RN7 à Antsinanatsena. Suivre la nationale en direction de la capitale jusqu’ à Andoharanofosy, puis la route d’Ambohijanaka, au sud-est, sur 2 km

    MERIMANJAKA

    Au XVIè siècle, les reines Rangita et Rafohy s’installèrent sur cette colline au milieu des marais. Le village à l’unique porte de pierre est encore habité. Le tombeau assez fruste qui s’élève au nord de la place centrale serait celui de Rangita. Rafohy reposant à Alasora. A la mort des deux reines, leurs viscères furent déposés dans deux pirogues d’argent et immergés dans les marais.

    AMBOHIJANAKA (4 km au sud de Merimanjaka)

    Ce village fortifié du XVIIè siècle, qui conserve ses portes de pierre et de belles maisons traditionnelles, a vu naître Andriamasinavalona, qui régna de 1675 à 1710 sur Antananarivo.

    A la sortie nord du village, prendre la piste qui suit une ligne de crête en direction d’Alasora sur 6 km

    ALASORA

    C’est sur cette colline dominant la vallée de l’Ikopa qu’Andriamanelo, fils de Rangita et père de Ralambo installa sa capitale. Selon la tradition, ce roi fut le premier à utiliser des «fers volants» (sagaies à pointe de fer), ce qui lui permit de vaincre les populations vazimba qui n’usaient que de «sagaies en roseau à pointe d’argile».

    A certaines époques, on vient faire des offrandes et sacrifier des bœufs sur son tombeau. Le village est aussi connus pour ses poteries en terre cuite, comme en témoignent les étals qui bordent la route de Mandrangombato, au sud de la localité.

    De Mandranbato, rejoindre Alatsinainy, sur la rive de l’Ikopa. La petite route suit la rivière jusqu’au pont d’Ambohimanambola à 6 km au nord

    La colline d’Ambohimanambola (le «village qui recèle un trésor»), à 3 km à l’est de la bourgade industrielle du même nom, a abrité Kelimalaza, le plus ancien et plus vénéré des quinze talismans royaux, du règne de Ralambo, au XVIè siècle, à 1869, année où Ranalavalona II ordonna de brûler ces objets «païens» après sa conversion au christianisme.

    Les palladiums faisaient l’objet de nombreux fady (tabous) et aucun étranger, cheval, porc, aucune chèvre ni arme à feu ne devait pénétrer dans le village sacré.

    Retour vers Antananarivo en suivant les berges de l’Ikopa – la route est goudronnée jusqu’au pont d’Ankadintratombo.