AU SUD DE MORONDAVA
Belo sur mer
Ce charmant village de pêcheurs – et constructeurs de goélettes – est accessible par voie de terre (80 km) mais surtout de mer (deux heures de traversée) à partir de Morondava.
Sa belle plage invite au farniente, tandis que son lagon attire véliplanchistes et amateurs de plongée d’autant qu’il sert de refuge aux tortues marines.
Avec l’accord des autorités locales, on peut aussi rallier en pirogue ou goélette Nosy Andrahovo, Nosy Tania, Nosy Andriangory et Nosy Angarahoka, ces îlots propices aux robinsonnades possédant, eux aussi, de splendides fonds marins. A l’est de Belo-sur-mer, la Réserve forestière de Kirindy offre de multiples possibilités de promenade à qui veut observer lémuriens, caméléons, papillons et oiseaux.
A L’EST DE MORONDAVA
Mahabo (43 km à l’est de Morondava sur la RN 35)
Ancien village royal de Tsimanogarivo, roi sakalava du début du XVIIIè siècle réputé pour sa cruauté, puis place forte merina, Mahabo abrite le palais de la reine Narova (seconde moitié du XIXè siècle), et le tombeau de Ratsikiloly, grand devin de la royauté Sakalava. Ce dernier monument ne se visite pas.
Nécropoles Royales
C’est à Maneva-Ankoraky et Ilaza, entre Morondava et Mahabo, que reposent les souverains sakalava du XVIIIè siècle. La nécropole de Maneva abrite en particulier le tombeau du roi Andriandahifotsy, père d’Andriamandisoarivo – fondateur du royaume du Boina. Ces deux sites sont difficiles d’accès. Se renseigner auprès des autorités locales pour les visiter.
AU NORD DE MORONDAVA
L’Allée des Baobabs
La route de Belo-sur-Tsiribihina, à environ 5 km au nord de l’embranchement de la RN 35, est bordée de majestueux baobabs de l’espèce Adansonia grandidieri. L’ombre de ces géants gris et mauves dessine d’immenses figures fantomatiques dans les lumières dorées du crépuscule.
Tout au bout de l’allée, après une succession d’étang (kamory), on découvrira deux baobabs enlacés, les « baobabs amoureux ».
Baobab Sacré
Les baobabs sont l’une des principales curiosités naturelles de l’Ouest malgache. Un spécimen impressionnant s’élève sur le bas-côté droit de la RN 35, juste à la sortie de Morondava. Il s’agit d’un lieu de culte où l’on vient honorer les ancêtres en déposant des conques, des bouteilles et des étoffes rouge et noir dans les anfractuosités de son tronc.
Réserve d’Andranomena (à une cinquantaine de kilomètres au nord de Morondava)
Elle couvre plusieurs dizaines d’hectares de forêt sèche et abrite huit familles de lémuriens, d’autres mammifères endémiques, des reptiles (crocodiles, serpents et tortues, dont Pixys planicauda, qui ne vit que dans cette forêt) et quarante cinq espèces d’oiseaux.
Belo sur Tsiribihina
Cette bourgade installée sur l’estuaire de la Tsiribihina, à une centaine de kilomètres au nord de Morondava, abrite le sanctuaire où sont conservées les reliques des anciens rois du Menabe.
Ces reliques ou « dady » (ongles de l’auriculaire, os occipital, canines de la mâchoire supérieure, prélevés sur le défunt), font l’objet d’une vénération particulière: jadis, elles légitimaient le pouvoir royal de leur détenteur.
Tous les dix ans, depuis la fin de la royauté, les dady sont baignées en grande cérémonie dans la Tsiribihina. Ce rituel du « bain » ou fitampoha, qui dure une semaine, permet aux participants de revivre l’histoire sakalava. Les offrandes et sacrifices faits à cette occasion sont destinés à garantir la protection des ancêtres royaux et la prospérité du Menabe.
Tsianihy
Cette nécropole royale installée sur la rive du lac Bemarivo, au nord de Belo-sur-Tsiribihina, abrite notamment les restes de Toera, dernier souverain Sakalava, massacré avec ses guerriers à Ambiky, en 1897, quand les troupes françaises prirent le village royal d’assaut. On se renseignera auprès des autorités de Belo-sur-Tsiribihina si l’on souhaite visiter le site.
Descente de la Tsiribihina
On peut descendre les cours de la Mahajilo puis de la Tsiribihina entre Miandrivazo et Belo-sur-Tsiribihina. Ce périple de 160 Km, avec bivouac sur les berges, demande trois à quatre jours. Il permet d’observer, dans des paysages changeants une multitude d’animaux sauvages, surtout si l’on préfère louer une pirogue plutôt que d’embarquer sur un bruyant bateau à moteur.
Gorges du Manambolo
Une piste saisonnière de 50 km relie Belo-sur-Tsiribihina à Bekopaka, village riverain du Manambolo et porte méridionale de la réserve des Tsingy de Bemaraha.
En amont de Bekopaka, le fleuve a taillé des gorges spectaculaires dans le plateau calcaire de Bemaraha. Certaines des grottes qui s’ouvrent à flanc de falaise sont d’anciennes nécropoles vazimba.