La diversité des instruments de musique témoigne du métissage culturel qui s’est opéré sur la Grand Île au fil des siècles. Certains, comme la cithare sur tuyau, sont d’origine austronésienne, d’autres ( hochet, arc musical, rhombe…. ) viennent d’Afrique, flûtes et hautbois témoignent d’apports arabes, l ‘accordéon à été emprunté aux Européens…
La structure musicale, est dominée par des rythmes ternaires très rapides, institutionnalisés par les musiques de la danse sous les noms de salegy, basesa, tsapika…
Cette richesse se manifeste dans tous les grands moments de l’existence, religieux et profanes.
Valiha
Il s’agit d’une sorte de cithare tubulaire creusée dans une canne de bambou que l’on incise, dans le sens de la longueur, pour en détacher de fines bandes de fibres.
Ses « cordes » sont tendues, de chaque côté, sur deux petits chevalets mobiles en bois de citrouille. De nos jours les cordes sont généralement en métal.
Jejivoatavo
Cet arc musical est utilisé dans presque toute l’île, surtout en pays Betsileo.
Le musicien tient l’arc de la main gauche, l’index placé entre le bois et la corde, l’orifice de la courge est appliqué sur la partie gauche de la poitrine.
Sodina, Soly ou Antsoly (du malais souling)
Ces flûtes sont les instruments à vent le plus répandu.
Droite ou courbe, à cinq ou six trous, en bambou, en acier ou en plastique, avec ou sans pavillon, elle est toujours dotée d’une embouchure terminale, aiguisée en chanfrein.
Kabiry
Le nom de cet instrument à vent du nord de île vient du mot arabe qui signifie « grand » . En bois léger ou en cuivre, il est percé de cinq ou six trous, et son bec se termine par deux petites languettes de papier qui produisent le son par vibration.
Kahiamba Rambo
Il s’agit d’une botte de “penjy” (plante de la famille de cypéracées) que l’on frotte ou que l’on bat en rythme dans ses mains.
Kabosy
Ce petit luth connu sous le nom de gabuz dans le monde musulman est le compagnon fidèle des marcheurs comme des bouviers.
Korintsana (grelot)
Selon son jeu et la sonorité qu’il veut obtenir, le musicien peut varier la quantité et la qualité des graines qu’il introduit dans le grelot en feuilles de pandanus.
Hazolahy
Ce tambour sacré est creusé dans le tronc d’un arbre au pied duquel on a sacrifié un bœuf.
Il rythme les grandes cérémonies rituelles, comme le Fitampoha et le Sambatra (circoncision dans le sud).
Tsikadraha
Il s’agit d’un tube de bambou à encoches transversales qu’on racle avec une petite baguette. L’une des extrémités est fermée et coupée, l’autre taillée en biseau.
Xylophone sur jambes
Ce xylophone à 5, 6, 7 lamelles de bois est posé sur les jambes d’une femme assise Deux femmes en martèlent les touches avec des baguettes rondes.